L’été approche, le déconfinement aussi, avec prudence, et les fleurs des vergers laissent timidement place à de petits fruits, des fraises, des pommes, des poires, des scoubidoubidou. C’est l’occasion de regarder ce qui se passe sur les étoffes de Tours, Cité de la Soie.

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Et là, catastrophe. Point de verger dans nos collections.

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Deux. Ni un, ni trois. Seulement deux. Fruits. Des grenades et des grappes de raisins. Vous nous direz, « si on compte les pépins des premières et les grains des seconds cela augmente le nombre ». Certes, mais notre regard de ce jour ne pourra se porter que sur ces deux fruits.

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Tout d’abord la grenade. N’étant pas cultivée en Touraine dont le climat doux ne convient guère à l’exploitation du grenadier, il est naturel de se demander pour quelles raisons ce fruit plus qu’un autre orne les décors des soieries. Est-ce pour sa symbolique utilisée par plusieurs religions de la fertilité découlant du grand nombre d’arilles de son fruit ? L’exotisme de sa culture évoquant la partie orientale des routes de la soie ? Plus simplement la gourmandise de son jus ? Ou enfin l’esthétisme et la complexité visuelle du fruit ?

La réponse est peut-être un mélange de toutes ces hypothèses.

 

Ensuite, les grappes de raisin. Nous voici de retour en Touraine ! Montlouis, Vouvray, Chinon, rouge, blanc, rosé, tranquille, pétillant, chenin, gamay, grolleau … entre les appellations, cépages et types de vins, nous avons l’embarras du choix. Et si nos grappes n’avaient rien à voir avec les meloko, pardon, les mets locaux (cf le sketch de Gustave Parking – les vacances) ? Faut-il y voir les mêmes questions-réponses qu’avec la grenade puisque le raisin est lui aussi d’importance dans la symbolique ? Quand il est représenté sur des étoffes destinées à un usage religieux, catholique pour nos collections, nous n’en douterons pas. Nous remarquons toutefois que sa présence est plus discrète que celle de la grenade et parsème l’étoffe de ses rameaux plus qu’elle n’occupe le centre du motif.